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Boarezzo et le Monte Piambello

Photo du rédacteur: KarinKarin

Cette promenade dans la Valganna va, par temps clair, nous faire découvrir un magnifique panorama, un beau village un peu pastel et des fortifications. Les photographies datent d’époques diverses. Par deux fois je n’ai pas réussi à trouver le sentier censé couper l’ancienne route militaire qui monte à Piambello. Si bien qu’une fois garés à l’entrée de Boarezzo, à moins que vous ne fassiez mieux, on entamera cette balade un peu monotone dans la forêt en enchaînant les lacets. Le village, on le garde pour après. 



Question signalisation, ben, on est en Italie. 



30 minutes après, on retrouvera des panneaux et le Piambello est toujours à 45 minutes. Et cela se reproduira encore une fois. Il suffit de prendre notre mal en patience, la nature est belle et on ne monte pas au Cervin, non plus. On finira bien par y arriver.


Au détour d’un énième virage, on trouvera le premier vestige de la Linea Cadorna en faisant un détour par un sentier qu’il vaut mieux arpenter en s’étant prémunis contre les tiques. 


Je ne vous refais pas tout le pitch sur la Linea Cadorna, cette ligne de défense construite entre la Suisse et l’Italie après la Première Guerre Mondiale et qui n’a finalement pas servi. Ou très peu. Plus d’informations sont à lire dans le billet Des tranchées au Fées. 


Depuis ce détour, on a une vue imprenable sur le Poncione di Gana qui me fait de l’oeil depuis trop longtemps déjà. Allez, un jour j’irai. 



Au bout du sentier, on trouvera des ouvertures dans la roche qui servaient à surveiller la vallée armé d’un matériel assez lourd, au cas où. La grille étant ouverte, on s’y aventurera seulement un petit peu. Et retour car il reste toujours 45 minutes jusqu’au Mont. 



Voici maintenant une magnifique place de pique-nique vermoulue à côté d’autres installations défensives qui ouvrent des bouches béantes sur un vide sous la forêt. Miam ! 





Il y aura sur le tracé deux autres fortifications indiquées où il aurait fallu sortir du chemin et y revenir. J’avoue que sur le moment, un peu lassée par la balade, j’ai renoncé. Mais allez-y pour voir.


On est sauvés, voici la Sainte Vierge et enfin le Monte Piambello. D’ici, on a une vue à 270 degrés sur le Mont-Rose, un bout du lac Majeur, le Lema, notre bled!!!, le Ceresio, le Generoso et le Poncione. Une place forte privilégiée pour épier les mouvements de l’ennemi. Et pour maintenant y placer une antenne. Tiens, une crèche.



Le fameux kilomètre 0
Le fameux kilomètre 0

Nous redescendons sur le Sasso Bolle en étant contents de changer de la route militaire. Nous arrivons alors au lieu dit, des blocs de pierres arrondis s’éparpillant dans les sous-bois. LE caillou peut se gravir grâce à des marches pas du tout naturelles mais restées brutes. L’endroit est intrigant. 



Nous continuons à descendre sur le village en traversant la forêt sur des chemins plus ou moins entretenus et pistés et contournons une ancienne colonie. Enfin nous voici arrivés à Boarezzo. D’après les traditions orales, les origines de ce village remontent au XII siècle. Une famille venant d’Arezzo fut la première à s’installer sur ces terres pour produire du charbon de bois. Celui-ci était ensuite transporté à Milan par des boeufs. L’origine du nom de ce bourg serait lié à l’expression « I buoi di quelli di Arrezzo » Les boeufs de ceux d’Arezzo, qui se serait transformée avec le temps.



Après avoir été pendant les belles années du Varesotto une destination de vacances privilégiées, le village a été plongé dans un inexorable déclin. Afin de l’interrompre, en 1985, un peintre créé la galerie d’art à ciel ouvert dédiée à deux sculpteurs fameux du XIXe siècle, Giuseppe Grandi et Odoardo Tabacchi, tous deux natifs de Ganna. Les panneaux sont réalisés par des artistes de la région et racontent les traditions et les anciens métiers de la vie rurale. Au fil des années, le bourg s’est enrichi d’autres peintures.



Quarante ans après, la relance n’a pas forcément fonctionné. Les chefs d’oeuvre Art nouveau qu’étaient une villa et un grand hôtel ne sont bientôt plus que ruines. Les oeuvres pâlissent sur les façades surplombant des ruelles désertes.


N.B. La villa Art nouveau n'est pas celle des images ci-dessus.


Pour finir par une note positive car cela reste une belle balade, voici une photo.



Nan, je rigole. 




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