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  • Photo du rédacteurKarin

Voisinage

Au Sud des Alpes, nous avons de nouveaux voisins. Ils ont racheté la maison des Allemands, ceux qui ne viennent plus.

Un soir de juillet, alors qu’une discussion s’amorce avec de plus anciens voisins, qui depuis sa tonnelle, qui depuis son balcon, qui depuis la rue (nous sommes dans le Sud, rappelons-le) une petite fête de quartier s’improvise dans l’impasse. L’un amène une table pliante, l’autre un melon ou un salami, on va chercher quelques bouteilles à la cave. Et c’est ainsi que nous avons fait un peu connaissance de ce nouveau couple de vacanciers.

Des Parisiens qui viennent au Tessin, pensez! C’est pas tous les jours qu’on en croise. On comprend un peu mieux en apprenant que lui est d’origine bâloise et que sa soeur vit depuis longtemps à Lugano. Il paraît qu’il est musicien. D’ailleurs, en parlant musique, une des voisines me demande si je connais Gotan Project. Arrivant comme un parasite dans la discussion, je ne comprends pas pourquoi elle me pose cette question de but en blanc mais polie, je lui réponds.

- Oui, Gotan Project, bien sûr que je connais. Très bonne musique.

Heureusement que je n’ai pas dit que c’était de la daube. Heureusement que nous n’avons pas demandé à notre nouveau voisin Christoph s’il savait faire les barrés sur une guitare et s’il jouait dans beaucoup de bals de campagne. Car plus tard, nous réaliserons qu’il est le larron suisse du trio.

De quoi faire quelques petites recherches sur le net et tomber sur le bijou qu’est leur concert 3.0. au Casino de Paris.




J’avais beaucoup aimé leur premier album, j’avais apprécié le deuxième puis m’étais un peu lassée des versions remixées, je l’avoue, tout en allant suivre de temps à autres leur actualité et notamment leur collaboration avec Catherine Ringier.

A leurs débuts, je les ai vus sous le Chapiteau à Paléo. Quoi que « voir » soit un bien grand mot. Je me souviens de projections et de trois silhouettes mixant en ombres chinoises derrière l’écran géant.

Lors de ce concert au Casino de Paris, tout y est : la musique, les images, la scène, la précision implacable et je m’y suis replongée avec délectation. Ici les trois acolytes au costard rayé et au chapeau de feutre s’entourent de musiciens argentins tout simplement incroyables. Et il ne m’a pas échappé que notre nouveau voisin a planqué derrière ses claviers un petit verre de vin. Je me demande si c’est un Merlot tessinois.

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